5 raisons pour lesquelles je n'aurais pas dû me mettre au zéro déchet!
Je ne suis pas de nature engagée. Depuis quelques temps, j’ai mollement essayé de faire des efforts pour l’environnement mais on ne peut pas dire que je me sois fait une entorse des neurones en essayant de sauver le monde. J’ai lu quelques bouquins, suivis quelques sites… Quand j’ai regardé Before the flood, j’ai surtout admiré Leonardo Di Caprio. Que voulez-vous, on ne se refait pas!!!
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J’avais l’impression d’être paresseusement écolo. J’étais de ceux qui achètent un panier bio, mais mangent des compotes en gourdes (jetables, of course !), de ceux qui trient leurs déchets, mais font la grimace quand on parle couches et PQ lavables. Bref, une ZD dilettante…
Et puis, je me suis pris une grande claque en hébergeant une amie et sa fille. Leur mode de vie m’a fait comprendre à quel point j’étais devenue écolo ! Mes gentilles squatteuses laissaient les lumières allumées (parfois même quand elles dormaient). Elles faisaient couler l’eau à fond pendant des plombes pendant qu’elles se lavaient les dents. Elles faisaient des demies-lessives quotidiennes. Avec elles, c’était Versailles dans mon salon et Niagara dans ma salle de bain ! Elles buvaient leur chocolat chaud à la paille, sirotaient des boissons individuelles pour accompagner leurs goûters emballés et se lavaient à la lingette (oui, oui, tout le corps… à la lingette!!!).
Devant l’exaspération qui me gagnait, j’ai compris que j’étais passée de l’autre côté de la force. De « moyennement écolo », j’étais passée sans m’en rendre compte à « carrément intolérante ». J’ai voulu faire un petit bilan des 5 trucs-qui-me-paraissaient-anodins-et-qui-m’énervent-maintenant. Accrochez-vous bien ! J’ai pas fini de râler !
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1. Ma poubelle m’exaspère !
Avant, je considérais ma poubelle avec bienveillance. Elle me débarrassait de mes détritus.
Je jetais joyeusement sans me préoccuper de l’avenir de mes déchets. J’ai été élevée aux chocos rangés par 2 dans leur petit sachet. Et alors ? Ma poubelle et moi vivions une relation sereine et harmonieuse.
Maintenant, ma poubelle m’exaspère. Je regarde mon sac de 30 litre gonfler à vue d’œil. J’ai l’impression qu’il est énorme. Je trie, je recycle mais malgré mes efforts pour la mettre au régime, ma poubelle est toujours trop pleine, trop vite. A chaque fois que je jette quelque chose, j’ai devant les yeux les images apocalyptiques des marées de détritus dans les décharges. Ca me met les nerfs en pelote. J’en viens même à songer à installer un compost sur mon balcon.
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Avant je prenais des douches interminables. J’étais littéralement capable de m’endormir assise dans ma baignoire. Les chasses d’eau avec deux boutons me faisaient doucement rigoler. Pas question de faire la vaisselle sans laisser couler l’eau.
Maintenant, le gaspillage m’irrite ! Je trépigne quand quelqu’un a le malheur de se brosser les dents en laissant couler l’eau. Je repasse derrière les malotrus qui laissent une lumière allumée dans une pièce vide. Il faut voir leur tête quand ils y retournent 13 secondes plus tard ! Mes amis pensent que j’ai des TOC. Ma vie sociale en prend un coup ! Le comble : je me suis mise au PQ lavable!
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Avant, j’étais du genre à siroter un Mojito avec une paille et si le barman ajoutait une mini ombrelle ou, mieux, une touillette en plastique, je frétillais d’aise. J’étirais avec délectation mon film étirable sur mes restes de nourriture. Je partais TOUJOURS du magasin avec plein de sacs jetables. Bref, le plastique c’était fantastique, comme dans la chanson !
Maintenant, le plastique m’horripile ! Je me trimbale mes sacs à vrac. Je me fabrique des charlottes à saladier et des beewraps pour me passer de mon cher film étirable. Je fais la chasse aux utilisateurs de pailles parce que « les pailles, ça tue les tortues » (slogan simpliste, certes, mais qui marche !). Je regarde avec des yeux furibonds les buveurs de boissons individuelles, et les jetteurs de bouteilles d’eau. Bref, je suis devenue invivable ! Je vais finir vieille, aigrie et célibataire, c’est sûr !
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Avant, mon linge sentait bon le parfum synthétique de mon adoucissant favori et ma tignasse, celui tout aussi synthétique de mon après-shampoing. Les aisselles mises au sec par un anti-transpirant bien chimique, je me tartinais le corps de crèmes odorantes et colorées. Tout sentait la fleur sans en avoir jamais été une. Le paradis (artificiel), quoi !
Maintenant, les produits cosmétiques et d’hygiène me font frémir. Je n’ose plus regarder les étiquettes de peur d’y lire la longue liste des machins nocifs qui vous promettent une mort lente et douloureuse. Je fais ma lessive et mon déo. Le vinaigre blanc a remplacé mon adoucissant. J’ai tenté le produit vaisselle home-made, c’était un bide énorme mais je ne désespère pas. Je m’oriente vers la brosse à dent en bambou et le dentifrice solide. Je fais des tests douteux pour me fabriquer mes crèmes. Mon entourage pense que je perds la boule !
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Avant, j’étais une pro de l’achat d’impulsion… Un gadget par ci, un accessoire par là… Oh le joli pantalon en soldes ! Comment ça, il ne va avec rien dans ma garde-robe ??? Mais qu’importe, il me flatte le popotin !
Maintenant, acheter me rend folle ! Je regarde les étiquettes avec une moue dubitative. Je pense aux petits enfants et aux femmes qui triment comme des esclaves au Bengladesh. J’ai envie d’épurer mon intérieur et ma penderie. Comble de l’infamie : ma première question devant un vêtement ou un objet n’est plus « Est-ce que j’en ai envie ? » mais « Est-ce que j’en ai besoin ? ». 9 fois sur 10, la réponse est non ! Je suis même passée récemment devant un pantalon Desigual qui m’a fait de l’œil et je ne l’ai même pas essayé ! WTF ???
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Donc voilà, avant je vivais une vie simple et décontractée. J’étais ignorante et bienheureuse… Maintenant je suis consciente mais énervée. Tout m’interpelle, m’agace, m’horripile… Je suis devenue chiante ! Bref, le Zéro déchet, c’est bien mais pas pour les nerfs !!!
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